Pixels Hunters Mariette Kouamé

[Pixels Hunters] Mariette Kouamé, l’art au service de la beauté

La qualité de ses portraits est clairement à couper le souffle. Les couleurs qui rehaussent ses photos font clairement partie de la face cachée de sa personnalité. Soutenue par son entourage, elle ne cesse de nous ravir de par ses créations, véritables œuvres d’art. La photo, pour elle, c’est tout et à la fois qu’une partie de sa vie et de son univers. Elle, c’est Mariette Kouamé. La jeune portraitiste ivoirienne nous fait le plaisir de nous livrer ses secrets de création dans ce deuxième numéro de Pixels Hunters.

Qui est Mariette Kouamé ?

Mariette Kouamé est une vieille âme dans un corps de 22 ans. Une âme, qui a été façonnée par Dieu et dont la mission sur terre est de transmettre de bonnes ondes apaisantes aux personnes qui l’entourent.

La photographie de portrait est très populaire. Pourquoi avez-vous décidé d’en faire votre spécialité ?

Je dis toujours que je n’ai pas choisi la photographie. Je n’ai pas choisi l’art. C’est l’art qui m’a choisi. Je n’ai pas décidé “Voilà, ok, c’est ce que je vais faire”. Je pense que c’est quelque chose que j’ai toujours fait de façon naturelle. C’est juste que je le faisais différemment d’aujourd’hui. Je communiquais différemment. Aujourd’hui, c’est devenu une chose beaucoup plus concrète de ma vie.

Si vous devriez faire les choses autrement, choisiriez-vous une autre voie ?

Clairement, non. Parce que toutes les activités qui animent ma vie sont des activités que j’aime tout simplement. Je n’ai pas vraiment de raisons de vouloir faire autre chose. Que ce soit la photographie, l’écriture, la musique, la production audiovisuelle, le cadrage… Ce sont des choses que j’aime. Même mon job d’éditorialiste pour le média Snap, j’aime le faire.

photographe ivoirienne

Comment se déroule une séance photo classique de Mariette Kouamé ? Comment préparez-vous la séance et comment cela se passe avec les modèles ?

Avant toute séance, il y a une certaine préparation que je fais sur l’image que je veux obtenir. Elle est déjà calée dans ma tête. Il ne reste plus qu’à la matérialiser, la transférer de mon esprit à la réalité, à quelque chose que d’autres personnes peuvent voir. Une fois que c’est fait, s’il y a des accessoires à préparer ou à fabriquer, je le fais. Je choisis le modèle et on s’y met. J’explique au modèle ce que je recherche, ce que je veux transmettre à travers la photo. Puis, chacun participe comme il peut pour que le résultat soit celui qu’on attend, voire plus.

Les couleurs sont un élément important de votre style de photographie. D’où tirez-vous l’inspiration de cette luminosité et de cette coloration dans vos photos ?

Je suppose que ça vient de tout ce qui m’entoure. Dans la vie réelle, je ne suis pas quelqu’un qui met des couleurs vives. Je pense que les couleurs sont une façon de m’extérioriser, d’exprimer cette partie de moi que je n’exprime pas dans la vie de tous les jours. Ce qu’on ne voit pas forcément sur moi se verra sur mes photos, dans ce que je crée.

La retouche est-elle l’une des étapes importantes dans l’obtention de cette coloration dans vos photos ?

Je ne suis pas une grande “retoucheuse” de photos. Je préfères avoir la bonne photo dès la base. Je ne fais pas grand chose en post-production. Pour moi, c’est vraiment important de se concentrer sur la photo, de créer sur le moment plutôt que de se dire que plus tard, on va ajouter des éléments pour donner de la force à la photo. Pour moi, il faut que la photo aie déjà de la force, qu’elle représente déjà ce que je veux au moment où je la crée. Ce qui vient après, c’est juste de petits détails.

Quels sont les outils ou astuces que vous recommanderiez à un photographe débutant pour avoir des couleurs aussi lumineuses que les vôtres ?

Pour la plupart de mes photos, je me sers des objets qui m’entourent. Ce ne sont pas des couleurs que je crée ou que j’invente. Ce sont les objets qu’il y a autour de moi que j’utilise pour créer. Le conseil que je pourrai leur donner, c’est de s’inspirer de ce qui les entoure. Notre environnement est coloré. Il est plein de belles choses et de couleurs. Ils peuvent utiliser tout ce qu’ils veulent pour créer de la beauté. Cette beauté même existe déjà. Il faut l’utiliser pour créer ses photos.

Comment avez-vous acquis toutes ces compétences sur la photographie ? Est-ce par le biais de formations ou êtes-vous autodidacte ?

Je n’ai suivi de formations en photographie. Je suis autodidacte. J’ai tout appris par moi-même et grâce aux conseils, aux astuces et aux tutos Youtube. Sinon, je n’ai pas de formation propre en photographie. Ma formation de base, à l’Université, c’était les ressources humaines. Donc, ça n’a rien à voir avec ce que je fais en photographie.

A qui s’adresse votre photographie et que voulez-vous que les personnes qui découvrent vos photos retiennent d’elles ?

Je n’ai jamais pensé à un public particulier pour mes photos. Je ne me dis pas “je crée pour telle personne ou pour telle cible”. Pour moi, je crée pour tout le monde, pour toute personne que ça pourrait toucher ou à qui ça pourrait faire du bien. Ou encore susciter une réflexion chez quelqu’un ou mettre un sourire sur son visage pour illuminer sa journée. C’est pour ça que je fais de la photographie.

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Comment votre entourage appréhende votre art ? Est-il simple de la concilier avec d’autres occupations ?

Concernant mon entourage, je dis toujours que je suis dans une sorte de bulle, entourée de personnes bienveillantes. Par rapport à mon art, il n’y a aucun souci. Je n’ai pas presque pas de critiques négatives. En tout cas, je n’en ai pas retenues. Je suis contente de cela. Je suis soutenue par ma famille, mes amis, ceux que je connais. C’est pour ça que j’appelle ça ma petite bulle.

Il n’y a aucun souci à concilier la photographie avec mes autres activités. Elles sont toutes liées et surtout, j’aime les faire au quotidien.

Considérez-vous la photographie comme une “simple passion” ou envisagez-vous faire un carrière dans ce domaine ?

Je considère que je fais déjà mon chemin. C’est à la fois une passion et une carrière. Je ne me mets pas de pression au niveau professionnel. Faire ce que j’aime, c’est le plus important. Je pense aussi que dire que la photographie est une “simple passion” est un peu réducteur pour ce que ça peut représenter pour moi ou pour d’autres.

Y a-t-il un(e) / des photographe(s) qui vous inspirent?

C’est peut être bizarre. Mais, je n’ai pas vraiment de photographe qui m’inspire. Comme je l’ai dit, je m’inspire de ce qui m’entoure, de tous les objets, de toutes les personnes, de la nature, d’Instagram, de Google… Je n’ai pas vraiment un photographe en particulier, qui m’inspire. Cela peut avoir l’air simple dit comme ça. Mais, c’est vraiment tout ce qui m’entoure qui m’inspire. Mes sentiments, mes états d’âme aussi. Tout m’inspire.

Quels sont vos objectifs pour les prochaines années ?

Mes objectifs seraient de continuer ce que je fais. Continuer ce que j’ai commencé et toucher beaucoup plus de personnes. J’aimerais aussi avoir mon propre studio de photographie, qui se déploierait dans plusieurs autres aspects de la photographie. Le but, c’est surtout de continuer ce que je fais : continuer de chanter, continuer d’écrire… Vivre ça et vivre de ça au quotidien.

Votre mot de fin

Je vous dirais simplement merci. Merci pour la considération, merci de m’avoir permis de m’exprimer. Je vous envoie des ondes positives et aussi à tous ceux qui liront l’article !

Pixels Hunters est une série d’articles destinée à présenter les photographes émergents d’Afrique et leur parcours.

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